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Construire son studio |
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Evitez les problèmes majeurs ! | ||||||||||
Plutôt que de multiplier les corrections,
il vaut mieux éviter les erreurs. Assurez vous d'abord que les lieux conviennent à l'utilisation à laquelle vous des destinez. Il serait dommage d'investir dans le traitement acoustique d'un local qui s'avérerait inutilisable une fois terminé. |
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Il faut d'abord distinguer l'isolation
phonique du traitement acoustique. Une bonne isolation phonique garantit
l'indépendance à l'égard des nuisances venues de l'extérieur ou que
vous pourriez émettre. L'isolation phonique est un domaine trop vaste pour être convenablement traité en détails dans ce chapitre et notre propos se limitera essentiellement à la correction acoustique. |
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Cependant, vos portes et fenêtres sont-elles suffisamment étanches ? | ||||||||||
Existe-t-il un conduit de cheminée ? | ||||||||||
Les conduites d'eau et de chauffage sont-elles communes aux autres étages ? | ||||||||||
Le local est-il situé près d'un carrefour ou d'une ligne de métro ? | ||||||||||
Posez-vous ces questions et examinez chaque détail. En cas de doute, consultez un acousticien. Vous réaliserez des économies substantielles. | ||||||||||
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Effet de fusion | ||||||||||
Notre cerveau met du temps pour intégrer certains événements. Lorsque nous regardons un film par exemple, l'animation ne devient fluide qu'à la cadence minimale de 16 images par seconde. De même, en deçà de 50 millisecondes environ nous ne savons pas séparer les réflexions du signal source. Les deux nous parviennent dans ce que nous pourrions appeler une sorte de fusion. Tant que l'écoute est monophonique, l'effet est plutôt agréable car il tend à augmenter le niveau sonore global. | ||||||||||
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Echo et réverbération | ||||||||||
Dans une pièce vide, frappez dans vos mains. Les centaines de réflexions sur les parois et obstacles de la pièce produisent une traînée sonore dont l'amplitude décroît rapidement. Si les réflexions sont uniformément réparties sur la durée de la traînée et que la décroissance est régulière, il s'agit d'une réverbération. | ||||||||||
Si par contre, on entend distinctement une répétition du claquement de mains, il s'agit d'un écho flottant (flutter echo), c'est-à-dire que deux surfaces parallèles se renvoient le signal. Pour mieux appréhender les phénomènes auxquels vous serez confronté, il est bon de rappeler quelques lois élémentaires. | ||||||||||
Ondes stationnaires et échos flottants | ||||||||||
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Des murs non parallèles vont atténuer ce phénomène et sans certitude de le supprimer. L'idée qu'une pièce aux murs non parallèles sonne forcément bien n'est qu'une superstition. | ||||||||||
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D'après Sepmeyer le rapport 1: 1,6 : 2,33
est excellent (soit 4mx5,83m pour une hauteur de 2,5m). Si vous ne pouvez pas ramenez les proportions de la pièce à ces valeurs, ne paniquez pas rien n'est perdu. Il faudra seulement surveiller les fréquences critiques et envisager un traitement adéquat. Evitez quand même les surfaces carrées. Si votre pièce est un cube parfait, fuyez ! |
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Filtrage en peigne | ||||||||||
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Les solutions |
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Pour traiter convenablement une pièce, on dispose de quatre principes acoustiques fondamentaux : l'absorption, la réflexion, la diffraction et la diffusion. | ||||||||||
Absorption/réflexion | ||||||||||
Lorsqu'une onde sonore rencontre un matériau,
une partie de l'énergie incidente est absorbée, le reste est réfléchi.
L'absorption se mesure en Sabines. Chaque matériau possède un
coefficient qui correspond à un pourcentage d'absorption. Ce coefficient
varie avec la fréquence et l'angle d'incidence. Il s'exprime en alpha Sabines. Par exemple, un coefficient de 0.55 S signifie que 55% de l'énergie sonore est absorbée et par conséquent 45% réfléchie. Un coefficient de 1S correspond à une absorption infinie. Celle que l'on peut observer dans un espace sans obstacle (depuis une montgolfière par exemple). |
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Note: certains matériaux absorbants affichent des coefficients supérieurs à 1. Cela vient de la méthode de mesure qui est effectuée en chambre réverbérante. L'énergie sonore atteint le matériau sous différents angles d'incidence et un facteur de correction est appliqué. Cette méthode est la plus proche d'une situation réelle, mais les interprétations sont multiples. La mesure par la méthode du tube de Kundt, plus reproductible, ne prend en compte que les ondes qui de déplacent dans le sens perpendiculaire au matériau. Soyez vigilant, il y va des coefficients d'absorption comme des watts pour les amplis, on trouve de tout et n'importe quoi. |
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La diffraction | ||||||||||
Toute surface réfléchissante dévie la trajectoire d'une onde sonore un peu comme un miroir dévie un rayon lumineux. Ceci est vrai à condition que la taille de l'obstacle soit supérieure à la longueur d'onde du signal. Les zigzags, les surfaces convexes et les reliefs accidentés (improprement appelés diffuseurs) sont intéressants pour casser les échos flottants et liés à la présence d'ondes stationnaires. Les surfaces de réflexion planes sont utiles pour modifier les proportions apparentes de la pièce. Les surfaces concaves sont à éviter car elles focalisent l'énergie en un point, et créent des nœuds de pression dont les conséquences sont catastrophiques. |
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La diffusion | ||||||||||
Imaginez un rayon lumineux qui heurte la surface d'un miroir. L'image réfléchie sera nette et son contour bien délimité. Remplaçons maintenant le miroir par un mur blanc et mat.L'image réfléchie sera diffuse, sans contour précis. Pour obtenir la diffusion d'une onde sonore, le processus s'inspire du même principe mais il est un peu plus complexe. |
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Il ne suffit pas que l'onde rencontre un relief géométrique plus ou moins accidenté. Pour qu'il y ait une diffusion homogène et uniformément répartie, la géométrie de l'obstacle doit répondre à des lois physiques précises. Deux formules mathématiques parmi quelques unes répondent aux critères de diffusion et donne des résultats satisfaisants sous différents angles d'incidence. Il s'agit de l'application intelligente du principe du gradient de phase avec la séquence à résidu quadratique issu des travaux de Schroeder et la séquence à racine primitive. Méfiez-vous des recettes miracle et de s machins en matières synthétique vendus sous le nom de diffuseurs et qui ne sont en fait que des diffracteurs. Au mieux, ils atténueront les effets des ondes stationnaires mais ils ne pourront pas créer le champ diffus sous différents angles d'incidence, essentiel à l'obtention d'une réverbération homogène. | ||||||||||